Comparaison des taux d’imposition : Émirats arabes unis contre autres pays du CCG

Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont depuis longtemps connus pour leurs environnements fiscaux favorables, qui ont attiré d’innombrables entreprises et expatriés. Les principaux pays membres du CCG comprennent les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite, le Koweït, Bahreïn, le Qatar et Oman. Parmi ceux-ci, les EAU se distinguent par leur paysage fiscal particulièrement attractif. Cet article se penche sur une analyse comparative des taux d’imposition aux EAU par rapport aux autres pays du CCG, en mettant l’accent sur différents types de taxation, y compris l’impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt sur le revenu personnel.

**Taux d’imposition des sociétés**

Les EAU ont suscité une attention significative pour leur politique d’**absence de taxe sur les sociétés** dans la plupart des secteurs d’activité. Bien que les zones franches comme le Centre financier international de Dubaï (DIFC) et le Marché mondial d’Abou Dabi (ADGM) aient des réglementations spécifiques en matière d’impôt sur les sociétés, les entreprises opérant dans la plupart des autres secteurs en dehors de ces zones bénéficient généralement de l’absence de taxes sur les sociétés. Cependant, il est essentiel de noter que les EAU ont introduit une taxe sur les sociétés fédérale de 9 % applicable à partir du 1er juin 2023, sur les bénéfices d’entreprise dépassant un seuil spécifique, apportant ainsi des ajustements à leur cadre historique.

En revanche, l’Arabie saoudite applique un taux d’imposition standard sur les sociétés de 20 % aux investisseurs non saoudiens/non-GCC. Pour les Saoudiens et les ressortissants du CCG, il existe un système de Zakat, une contribution caritative obligatoire basée sur la richesse du contribuable plutôt que sur les profits.

Le Koweït impose un taux d’imposition sur les sociétés de 15 % aux sociétés étrangères opérant dans le pays. Pendant ce temps, Bahreïn n’a pas de taxe spécifique sur les sociétés, mais impose des prélèvements sur des secteurs comme le pétrole et le gaz.

Au Qatar, un taux d’imposition sur les sociétés de 10 % s’applique aux entités étrangères, tandis que pour les ressortissants qataris ou du CCG, il existe un système de Zakat similaire à celui en Arabie saoudite.

Oman a un taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés de 15 % standard, bien que certains secteurs puissent bénéficier de traitements fiscaux différents.

**Impôt sur le revenu personnel**

Un des aspects les plus attrayants de vivre dans les pays du CCG, en particulier aux EAU, est l’**absence d’impôt sur le revenu personnel**. Ni les résidents ni les expatriés ne paient d’impôt sur leurs revenus. De même, d’autres pays du CCG comme l’Arabie saoudite, le Koweït, Bahreïn, le Qatar et Oman ne prélèvent pas d’impôts sur le revenu des particuliers.

**Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et autres taxes indirectes**

L’introduction de la TVA a modifié le paysage des taxes indirectes dans le CCG. Les EAU et l’Arabie saoudite ont tous deux introduit une TVA de 5 % en janvier 2018, qui a été ultérieurement portée à 15 % en Arabie saoudite à partir de juillet 2020. Bahreïn a également introduit une TVA de 5 % en janvier 2019. Oman a suivi avec une TVA de 5 % à compter d’avril 2021. Le Qatar et le Koweït ont prévu d’introduire la TVA, mais sa mise en œuvre a été retardée.

**Environnement des affaires et de l’investissement**

Les ÉAU ont réalisé des avancées significatives en créant un environnement propice aux entreprises grâce à la création de nombreuses zones franches offrant une propriété étrangère de 100 %, le rapatriement intégral des bénéfices et l’absence de droits de douane. La facilité de faire des affaires est encore renforcée par des infrastructures de classe mondiale, une situation géographique stratégique et des politiques de visa favorables.

L’Arabie saoudite, dans le cadre de son plan Vision 2030, fait également des efforts pour diversifier son économie et promouvoir l’investissement étranger. L’établissement d’organismes de réglementation tels que l’Autorité générale de la Zakat et de l’impôt (GAZT) garantit un environnement fiscal structuré sans compromettre l’attrait pour les investisseurs.

Le Koweït, Bahreïn, le Qatar et Oman disposent chacun de leurs mécanismes incitatifs, comme des zones franches économiques et des politiques favorables à l’investissement, visant à attirer à la fois les investisseurs régionaux et mondiaux.

**Conclusion**

Les taux d’imposition dans les pays du CCG offrent un environnement généralement favorable par rapport à de nombreux pays occidentaux, mais les EAU restent un cas à part en raison de leurs politiques presque entièrement exemptes d’impôts personnels et sur les sociétés. Ces environnements fiscaux avantageux continuent de rendre le CCG, et en particulier les EAU, hautement attractifs pour les entreprises et les expatriés à l’échelle mondiale. Alors que ces pays progressent dans leurs plans de diversification économique et de développement, les particuliers et les entreprises peuvent s’attendre à des politiques fiscales évolutives mais toujours attrayantes dans la région.